Chère maison
- John Holliday
- 12 mars
- 1 min de lecture
Depuis plusieurs mois
Je vis sous ton toit en travaux
Et toutes ces parties de moi
Comme des outils éparpillés,
Me piègent dans une nasse...
Et je regarde en apnée
Les listes de choses à faire qui s'empilent et s'entassent
Comme si tout allait s'effondrer.
Dans cette ancienne cave un pied sous terre
A quelques mètres de la rivière
Les ondes du temps se plissent à la surface
Quand je plonge en moi ces mots
Comme un tuba dans l'eau
D'où j'expire le chaos.
J'inspire enfin la surface qui scintille
Mes poumons s'emplissent
Et brillent de toutes ces parcelles réunies.

Partout je peux respirer - il suffit d'y croire,
De savoir que dis-je -
Des poèmes comme ces gaines
Conduisant le long des voliges
Ces étincelles qui pétillent
Un message que je transmets,
Il me répond et s'amplifie,
A travers le bruit du faux plafond,
Parcourant chaque pièce,
Vers le tableau de l'élucidation.
Et voilà que les vers me mènent
A ce conduit de cheminée ancienne.
L'air ne peut ni monter ni descendre.
Alors, cher foyer, je décide de te souffler :
"Tu peux te libérer, renaitre de tes cendres
Déployer et onduler tes ailes comme cette flamme
Retrouver ta destination...
L'adresse de ton éternité."
L'instant qui suit frappe à ma porte
Une personne me porte
Avec sa belle âme
Un arbre à planter.
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