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La vibration de l'être est sans reflet.

La vibration d’un être n’est pas tributaire de sa modulation émotionnelle, ni avec les flux et reflux de son énergie passagère.


Ce que l'humain ressent, joie, fatigue, agitation, élan ou repli, appartient à la météorologie interne, cet espace changeant où soufflent les vents de l’instant. C’est mouvant, fragile, influencé par mille facteurs visibles et invisibles.


La vibration réelle, quant à elle, ne dépend jamais de ces oscillations. Elle naît ailleurs : dans la clarté du regard intérieur, là où l’illusion se défait, où les vieilles constructions s'effritent pour s'effondrer. C'est là que l’Être se réorganise autour d’un axe plus lucide, plus vertical, presque intemporel.


Beaucoup disent vouloir « élever leur vibration », alors qu’ils cherchent surtout à restaurer leur homéostasie psychique, ce rééquilibrage naturel du psychisme lorsqu’il vacille. Ils veulent se sentir mieux, plus légers, émotionnellement plus hauts. Mais l’homéostasie psychique n’est pas la vibration : c’est l’énergie du moment qui tente de se réharmoniser, pas la conscience qui s’élève.


La vibration ne s’élève pas parce qu’une musique touche l’âme ou qu’un exercice apporte un souffle agréable. Elle se déplace seulement lorsque la vision intérieure s’élargit, lorsqu’un angle mort se dissipe, lorsqu’un mécanisme illusoire cesse de diriger la scène.


L’énergie peut monter, descendre, onduler comme un courant nerveux sur un électroencéphalogramme. La vibration, elle, ne suit qu’un seul rythme : celui de la lucidité.


Car lorsqu’une vérité intérieure est vue, elle ne se voile plus. Lorsqu’un pan de l’illusion s’effondre, il ne peut plus se reconstituer. Le regard change, et c’est ce regard, cette manière d’habiter le réel, qui hausse la vibration, comme une lente ascension dont on ne redescend plus.


Les émotions peuvent tout ébranler : le corps, le cœur, le mental. Pour autant, elles ne modifient pas l’altitude vibratoire lorsqu’un seuil de conscience a été franchi. L’Être peut traverser une fatigue, une confusion, un déséquilibre de son homéostasie psychique… la vibration, elle, demeure alignée sur la vérité déjà reconnue, sur ce qui s’est éclairé et ne peut plus être oublié.


Elle évolue par paliers irréversibles, non par oscillations au rythme du ressenti. Chercher à monter en vibration par des techniques émotionnelles revient souvent à chercher un mieux-être passager. Chercher à voir, à comprendre, à démasquer le faux… voilà où la vibration se déplace réellement. Car ce n’est jamais la modulation émotionnelle qui élève la conscience, c’est la conscience qui finit par transformer la modulation émotionnelle.


Et cela, la phénoménologie l’observe, la neurobiologie l’esquisse, et le champ subtil nommé Éther, le confirme dans le silence : la vibration ne suit pas l’émotion, elle suit la clarté.


La vibration suit la lucidité, jamais l’homéostasie psychique, alors pour quelle raison un être à vibration élevée traverse-t-il parfois des situations qui semblent involutives ?


Parce que la vibration n’est pas une assurance contre les expériences difficiles ; elle est une profondeur avec laquelle les traverser.


Une vibration élevée n’est pas un talisman qui éloigne le chaos, c’est une capacité d’être qui transforme la manière dont le chaos nous traverse.



Olivier Atané

 
 
 

1 commentaire


Invité
il y a 4 jours

La vibration élevée fait de nous des alchimistes.😁

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