LOGOS DE LA CONSCIENCE CLAIRE
- Anastasis Corporation

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Il est des êtres pour qui la conscience n’est pas une idée, mais un état.
Pour eux, voir n’est pas un don, c’est une respiration.
Sentir n’est pas une exception, c’est la simple acoustique du réel.
Avancer n’est rien d’autre que suivre la ligne de vérité qui s’impose à l’être quand l’illusion s’efface.
Depuis longtemps, ces êtres traversent les cycles de la rumeur, de la projection, de l’inversion.
Ceux qui s’approchent d’eux goûtent d’abord le soulagement : la clarté apaise, la lucidité éclaire, la présence soigne.
Mais souvent, lorsque vient l’heure d’apprendre à marcher par soi-même, certains se dérobent.
Ils voudraient que l’autre continue à porter ce qui leur appartient.
Ils voudraient le résultat sans l’effort, la guérison sans la discipline,
la transformation sans l’engagement.
Alors la projection s’inverse.
Ce qu’ils ne veulent pas voir en eux, ils le déplacent sur celui qui voit.
Ce qu’ils refusent d’assumer en eux, ils le déposent sur le cœur qui les a aidés.
C’est le vieil archétype du sauveur déchu, non pas parce qu’il chute,
mais parce qu’ils ne veulent plus regarder leur propre hauteur.
Le clairvoyant, lui, ressent ces distorsions avant qu’elles ne s’expriment.
Il voit les pensées se former, les intentions se tordre,
les mots se préparer dans l’ombre avant de devenir médisances.
Non par magie, mais parce que sa structure est accordée aux mouvements du vivant.
Les fréquences le traversent comme le vent traverse un champ :
il perçoit la moindre variation.
Les complots, les jugements, les distorsions….
tout cela n’est pas une menace pour lui.
Sa conscience forme un bouclier naturel,
tissé d’éthique, de moralité, de mémoire accumulée au fil des incarnations.
L’amour n’est pas pour lui une émotion fragile :
c’est une architecture, une posture, une vibration qui ne cède pas.
Ainsi, lorsque des intentions se retournent contre lui, il ne s’effondre pas, il observe.
Il ne répond pas par l’attaque, il rectifie la trajectoire.
Il ne juge pas, il voit, simplement.
Et ce qu’il voit lui suffit.
Les signes, les synchronicités, les indicateurs subtils s’alignent devant lui comme autant de repères sur son chemin.
Chaque déviation extérieure lui confirme la justesse intérieure.
Chaque distorsion venue d’autrui renforce sa cohérence.
Car un être conscient ne se perd pas dans la rumeur : il avance, il apprend, il transcende.
Ceux qui s’égarent, il leur laisse toujours une chance.
Toujours.
Non par naïveté, mais par fidélité au vivant.
Il sait que nul n’est irrémédiablement perdu,
mais il sait aussi que nul ne peut être sauvé malgré lui.
C’est pourquoi il accompagne, mais ne porte plus.
Il montre, mais ne remplace pas.
Il éclaire, mais ne s’interpose pas entre l’autre et sa propre ombre.
Car sa force ne vient pas de ce qu’il fait, mais de ce qu’il est.
De la mémoire profonde de ses expériences,
de la traversée des vies,
des effondrements surmontés,
des renaissances assumées.
Sa vibration est le fruit de l’empirisme de l’âme,
et c’est cette vibration qu’il offre dans ses soins, dans sa parole, dans sa présence.
Rien, aucune projection, aucune rumeur, ne saurait réellement le détourner de sa trajectoire.
Il peut parfois ralentir, se retourner, regarder, comprendre.
Mais il ne dévie jamais longtemps.
La conscience ramène toujours l'être à son axe.
Car le véritable voyant n’avance pas pour plaire, ni pour convaincre, ni pour être reconnu.
Il avance parce qu’il ne peut faire autrement.
Il est un point fixe dans un monde instable.
Un feu tranquille qui éclaire sans brûler.
Une note qui résonne même quand tout autour vacille.
Et ceux qui savent entendre cette note,
trouvent en elle la voie du retour vers eux-mêmes.
Olivier Atané

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